Bonjour!
Aujourd'hui, je vais vous présenter Mécanique & lutte des classes, deuxième volume de l'anthologie de nouvelles steampunk paru chez Oneiroi, et écrit par Tepthida Hay, Noëmie Lemos, Catherine Loiseau et Johanna Marines.
Le steampunk vous invite à revisiter le passé, à renouer avec les racines de notre société.
Dans cette anthologie, on vous entraîne à la suite des cortèges ouvriers, dans une ère où la machine remplace peu à peu l’humain, où chacun lutte pour trouver sa place, où la mécanique est un outil de revendication sociale.
Et si les choses s’étaient passées autrement ? Pour le meilleur ou pour le pire, ou juste différemment.
Prenez place dans notre machine à remonter le temps !
Mon avis:
Comme pour le premier volume, nous avons là un joli recueil de 150 pages contenant quatre nouvelles, sur le thème de la mécanique et de la lutte des classes.
Nous commençons avec Bang bang, une histoire où nous suivons un homme emprisonné par des automates, inventés par le grand-père du prisonnier. Or ces robots ont réussi à briser deux de leurs limitations (qui les empêchaient de mentir aux humains et de leur faire du mal) et pensent qu'en torturant ce descendant, ils auront accès aux plans originaux leur permettant de lever la dernière limitation. La lutte des classes est donc ici représentée entre les automates, qui étaient exploités, sans aucune pause, et les humains.
La nouvelle suivante s'intitule La nouvelle élite. Elle se déroule à Nantes en 1875 et nous fait suivre Rose, une jeune femme qui côtoie Jules Verne. On apprend que dans cette société, les nobles ne sont plus respectés, et que la nouvelle élite est constituée des Talents, les inventeurs et les ingénieurs. Rose ne fait pas partie de ce groupe et va essayer de plaider la cause des artistes, mais elle va devoir affronter deux niveaux de discrimination, puisque non seulement elle ne fait pas partie des Talents, mais en plus c'est une femme.
Ensuite, nous découvrons Les pies voleuses à travers le regard de l'inspecteur Alceste Barnier, chargé d'enquêter sur une série de vols, apparemment en lien avec la politique et les débats en cours. Il va apprendre à ses dépens qu'il ne faut pas sous-estimer les femmes, et qu'il y en a aussi parmi elles qui peuvent inventer et fabriquer des nouvelles technologies.
La dernière nouvelle, Maudite lumière, nous emmène dans une usine de féélectricité, où nous suivons un ingénieur envoyé pour analyser et améliorer la productivité. Nous découvrons alors avec lui ce que doivent faire les ouvrières : trier les minuscules fées Lecks et Tricks nécessaires à la création des piles. Le jeune diplômé va commencer à établir un lien entre les femmes, leur productivité, le comportement des fées, et d'éventuels problèmes de santé, mais son rapport ne sera pas forcément apprécié par la compagnie...
J'ai passé un très bon moment avec ces histoires qu'on lit très vite (ce sont des nouvelles, ne l'oublions pas ^^ ). Nous avons là des récits variés, et on repose le livre la tête pleine de rouages, de vapeur et de mécanique, tout en réfléchissant aux inégalités qui sont toujours présentes dans la société. Je vous conseille de le lire, et pour ma part, j'ai hâte de découvrir le prochain volume, Exploration et frontières culturelles, qui sort dans quelques jours.
Bonne lecture et à bientôt!
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